Orchidées exotiques


Les orchidées constituent l’une des familles les plus importantes du règne végétal, puisque plus de 31 000 espèces sont dénombrées, auxquelles il faut ajouter un nombre impressionnant d’hybrides naturels mais surtout d’hybrides artificiels produits continuellement par l’homme, nombre qui dépasse actuellement largement les 100 000, les 150 000 peut-être. 

Morphologie

Quelle soit tropicale ou française, la fleur d’une orchidée est toujours construite suivant le même schéma et se reconnait à :

  • sa symétrie bilatérale (fleur zygomorphe), 
  • ses six pièces colorées de l’enveloppe florale (périanthe), avec trois sépales (S) et trois pétales (P) dont l’un constitue le labelle (L),
  • son ovaire (O) placé sous le périanthe (ovaire infère) simulant un pédoncule floral, 
  • son étamine unique (rarement deux) formée de deux pollinies et intimement liée au pistil, formant la colonne (C) ou gynostème.

Phalaenopsis


Attention : la forme d’une fleur d’orchidée peut aussi être déconcertante !
Où sont les sépales ? les pétales ?

Paphiopedilum venustum

Mode de vie

Les orchidées ont un mode de vie plus sophistiqué que la plupart des autres végétaux. Les espèces exotiques pour la majorité vivent avec leurs racines collées sur les arbres : ce sont des épiphytes.

Vanda sp

Reproduction sexuée

Les organes mâles (étamines contenant les grains de pollen) et femelles (stigmate et ovaire abritant les ovules) sont présents dans une même fleur. Ils sont soudés pour former la colonne (ou gynostème).
Mais la construction de la fleur qui présente une barrière morphologique (le rostellum) empêche l’autopollinisation : le pollen ne peut pas tomber sur le stigmate.
La pollinisation par un insecte est pour ainsi dire obligatoire : il vient visiter la fleur, se couvre de pollen contenu dans l’étamine (ou pollinie) et le transporte sur une autre fleur.
Enfin, le fruit de l’orchidée appelé capsule, peut contenir jusqu’à deux millions de graines minuscules. Une telle graine, contrairement à celle de nombreuses autres plantes, ne comprend pas de tissu nourricier (albumen). L’embryon qu’elle abrite ne peut donc pas grandir seul pour donner une nouvelle plante. Seule la présence d’un champignon bien particulier dans la graine, qui lui apportera la « nourriture » indispensable, permettra à la graine de germer.

Zoom sur la colonne
d’un Cymbidium