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Qui suis-Je ?
« Les Orchidées sont le luxe de la Nature :
  elles étonneront toujours les curieux,
  mais passionneront les gens de goût » (De Puydt)

 

 

 

 

Les orchidées constituent l’une des familles les plus importantes du Règne végétal, puisque l’on dénombre plus de 20 000 espèces, auxquelles il faut ajouter un nombre impressionnant d’hybrides naturels mais surtout d’hybrides artificiels  produits continuellement par l’homme, nombre qui dépasse actuellement largement les 100 000, les 150 000 peut-être. Ce sont avant tout les espèces tropicales à grandes fleurs, de forme élégante et insolite, aux coloris somptueux et aux fragrances suaves et délicates qui soulèvent l’enthousiasme, alors que les quelques centaines d’espèces vivant dans nos régions tempérées sont paradoxalement à peu près inconnues du grand public, mais font le bonheur des orchidophiles de terrain.

Mais quelle que soit son origine, la fleur d’une orchidée est toujours construite suivant le même schéma et se reconnaît aisément à sa symétrie bilatérale (fleur zygomorphe), à ses six pièces colorées de l’enveloppe florale (périanthe) dont l’une constitue le labelle, à son ovaire placé sous le périanthe (ovaire infère) simulant un pédoncule floral et à son étamine unique (rarement deux) formée de deux pollinies et intimement liée au pistil (gynostème ou colonne).

Les orchidées ont un mode de vie plus sophistiqué que la plupart des autres végétaux. Les espèces exotiques pour la majorité vivent sur les arbres : ce sont des épiphytes. D’autre part, et malgré la présence dans la même fleur des organes mâles (étamines contenant les grains de pollen) et femelles (ovaire abritant les ovules), l’autopollinisation est rendue très aléatoire en raison de la construction même de la fleur qui présente une barrière morphologique (le rostellum) entre ces deux types d’organes. La pollinisation par un insecte et dans certains cas par un colibri est pour ainsi dire obligatoire : l’un et l’autre viennent visiter la fleur, se couvrent de pollen et le transportent sur une autre fleur. Enfin, le fruit de l’orchidée qui est une capsule, peut contenir jusqu’à deux millions de graines minuscules. Une telle graine, contrairement à celle de nombreuses autres plantes, ne comprend pas de tissu nourricier (albumen). L’embryon qu’elle abrite ne peut donc pas grandir seul pour donner une nouvelle plante. Seule la présence d’un champignon bien particulier (Rhizoctonia) qui lui apportera la « nourriture » indispensable, permettra à la graine de germer.

Morphologie particulière de la fleur, mode de vie original à plus d’un titre, la famille des orchidées est l’une des plus évoluées et des plus jeunes du Monde végétal. Actuellement en pleine évolution, ses espèces très proches les unes des autres, sont pour la plupart en cours d’individualisation. Ceci explique qu’il est souvent difficile de les identifier avec certitude, leurs critères de reconnaissance reposant sur des variations souvent minimes. Ceci explique également l’existence de nombreux hybrides, notamment intergénériques, cas à peu près unique parmi les plantes à fleurs, et dont les plus connus sont les Laeliocattleya (Laelia x Cattleya) et les Brassolaeliocattleya (Brassia x Laelia x Cattleya).

 

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Strasbourg - 2008